CHRONIQUE DE L' ALBUM " This is ultraviolence - 2008 "

UOKNAL – This Is Ultraviolence (2008)  par ONCLEGUUD le 10 Dècembre 2008.

Si ça ça n’est pas un groupe qui se défonce pour sa musique, c’est que je suis sourd et aveugle ! Vous ne connaissez peut-être pas encore UOKNAL, mais ça ne va pas tarder à changer. Nos quatre garçons aux cheveux longs ont en effet pris le taureau par les cornes : ils ont enregistré ”This Is Ultraviolence” avec leurs sous et l’ont produit eux-même via une asso qu’ils ont monté, No Fear Productions. Et ils en assurent la distribution, évidemment et font tout ce qu’ils peuvent pour incendier les slips et mettre les têtes en vrac grâce à leurs shows surpuissants. L’idée de départ de UOKNAL est simple : en mettre plein les oreilles aux auditeurs. Vous ouvrir le bec comme à une oie et y enfoncer avec perversité ce déluge de violence metallique.

UOKNAL se base pour cela sur le Death Metal, où seule l’efficacité est recherchée (si c’est technique également, ce n’est ici pas une fin en soi). Et pour en faire un Death qui groove et un Death aux ambiances parfois bien sombre, nos lascars y adjoignent une petite cuillère de Thrash, un peu de Heavy et de Black Metal. Bref, un gros coktail détonnant. Tout au long de ces neuf pistes pour tout juste trente-trois minutes, vous ne connaitrez pas le répit. UOKNAL ? ”This Is Ultraviolence” ! Si vous voulez quelques noms pour vous faire une idée, en matière de Death Metal moderne, j’aurais du mal car je n’écoute que des formations grasses, lourdes et morbides… Néanmoins, UOKNAL me rappelle de temps à autre SVART CROWN par exemple et parfois OTARGOS. Vous voyez donc le genre d’arme de guerre massive que représente le combo parisien. C’est du lourd et ça fait mal.

Ce qu’on entend d’abord, c’est le vocaliste, au registre Death Metal pas trop caverneux encore, et qui alterne avec quelques voix plus « Blackened » voire Hardcore dans ses « Yeah ! ». Quand il ne superpose pas celles-ci lors de l’enregistrement. Bref il est très présent, d’autant qu’il n’arrête pas tout du long que ses comparses tronçonnent derrière. Je pense qu’une présence un peu plus légère aurait laissé plus de place à ses amis musiciens. Ensuite, c’est le batteur qui prend de la place. La rythmique est essentielle dans un tel groupe. Sur elle repose en quelque sorte, la charpente de la violence. Même s’il n’en fait pas trop (ça c’est cool, les pieuvres ça va bien cinq minutes), au mix, il est très présent et quand j’enlève le casque, ça fait du bien. Inutile de dire que le bonhomme s’en sort bien ! Et viennent les deux hommes de l’ombre. Ainsi, l’unique guitariste met en avant des lignes destructrices et inspirées et sa solitude n’est pas du tout préjudiciable au gang. Je dirais juste qu’il manque un peu de puissance : on ne l’entend pas assez à mon goût. Le bassiste encore plus et pour un groupe qui aime le headbang (et le gang bang les gars ?), on ne l’entend pas assez à mon goût. Il semble juste être là en support alors que merde !! C’est une guitare ! Je trouve ça assez aberrant ces innombrables groupes (pensez à METALLICA dernièrement) qui font de la basse un instru de tapisserie, en soutien, sans lui donner de personnalité ou une place plus en avant. Bref.

Le Death Metal est donc bien présent, avec du Thrash quand les gars font une pause kit-kat, lors des breaks. Le Black se ressent également, mais vraiment par petite touche… ou alors est-il sous-jacent à l’ensemble ? Parce que j’ai quand même facilement envie d’écrire que le quatuor de bûcherons fournit une plâtrée de Black/Death à la parisienne de temps en temps… Dans l’ensemble, ce que vous trouverez dans cette production au rendu puissant (indispensable pour un tel ouvrage), ce sont neuf missiles mettant en moyenne trois minutes et demie pour atteindre leur cible, et qui repose dans leur conception sur des structures typées Death Metôl. Si vous en écoutez, vous devez savoir de quoi je cause. Ca tabasse, ça massacre, c’est le Metal de la Mort quand même… Et j’aurais bien du mal à vous en dire plus (vous pourrez vous faire votre idée en consultant leur Myspace). Comme pas mal d’auditeurs je crois, j’ai été frappé par cette violence et cette efficacité que l’on se prend en pleine gueule quand on écoute les quelques titres du site. Mais après ?

Vous aurez remarqué dans cette chronique comme mon cul hésite à choisir sa chaise ? J’imagine. En effet, UOKNAL me laisse perplexe. A l’image de leur passion pour le metal extrême, UOKNAL, qui joue aussi pour se faire plaisir… ne fait que pratiquer du metal extrême et c’est bien là le problème, même s’ils le font bien. Le reconnaissant par ailleurs, UOKNAL ne cherche pas à faire dans l’original, mais dans l’ultraviolence pure et simple : c’est tout ce que vous trouverez dans ce disque. UOKNAL n’est pas non plus un de ces groupes de Pologne qui fracassent à tout-va : on est plus dans un registre de tabassage en règle que dans un déluge de missiles façon orgue de Staline. Le jeune UOKNAL propose juste à dîner au metalleux de l’extrême un menu composé de brutalité et de violence, accompagné des sauces thrashy et blackie. Un plat que le quatuor adore manger.

”This Is Ultraviolence” est un album honnête c’est certain, mais UOKNAL devra certainement bosser sa personnalité pour ne pas passer pour une « bonne surprise de fin 2008 » et qu’on le range dans les formations sans intérêt à l’avenir. On peut finalement souligner sa volonté à tout faire par lui-même ! Il leur faut du soutien !

A part la région Parisienne et le Nord où il a écumé les salles de concert, UOKAL, combo de métal extrême de Paris vous est peut-être encore mal connu. Malgré le jeune âge de la formation (2007), les quatre musicos nous jettent déjà à la figure un premier album “Tis Is Ultraviolence”. Nos jeunes métalleux ne lambinent pas et dans la foulée ils viennent de lancer leur propre label No Fear Productions afin de promouvoir leur rondelle en autoproduction, il n’ont pas peur et me rappellent un autre groupe Français, Inhumate qui depuis très longtemps conserve son indépendance.

Leur premier essai donc, tout chaud sorti du pressage, va entrer illico dans notre mange-CD pour passer le test de l’audition en boucle. Première écoute, première constatation, la formation ne fait pas dans la dentelle et le titre de la galette “This Is Ultraviolence” est tout à fait indiqué à l’image de l’artwork de couverture plein de taches de sang, gribouillis de Virginie Thomas.
“Back To Dust” donne le ton pour la suite, c’est rapide, puissant, extrême et démoniaque. Ce qui nous frappe d’entrée, c’est la voix avec un côté caverneux bien death, alternant avec les réponses en voix graveleuse black telle un jet de caillou dans la tronche. La guitare est le plus souvent en back-ground sauf pour quelques petites envolées vicieuses, malsaines presque psychédéliques 70’s (“Barrels Of Blood”). Ne vous attendez pas à des mid-tempos plus calmes tout au long des 33 minutes qui blastent à mort avec une section rythmique bien mise en avant où la batterie déménage un max soutenue par le ronronnement régulier de la basse. Le tout passe bien car bénéficiant d’une bonne production, ce qui est fort agréable pour apprécier le style extrême pratiqué ici. Le mélange black/death est bien dosé, nous sommes accrochés à ces compositions assez réussies dans l’ensemble.
Les Parisiens prétendent nous offrir un métal ne souffrant aucune comparaison et autres influences notables. Alors, allons-y pour ces influences, qui restent tout de même minimes, avouons-le, mais bien présentes et inévitables. Le titre “Prisoners We Are” par exemple nous titille les oreilles avec un jeu de guitare que ne renierait pas Kerry King (Slayer). D’autre part un penchant heavy-black, voix et guitares, à la Abbath (Immortal) est bien présent sur certains titres tel “Have No Fear”.

Nous pouvons tout de même accorder une bonne note à Uoknal qui nous surprend avec ce premier méfait. Nous sentons que le potentiel musical est bien là et ne demande qu’à être un peu plus développé. A ce moment là, il est indéniable que ça va faire très mal, c’est moi qui vous le dis ! Ce combo Parisien “ultra-violent” est à surveiller de près, ne ratez pas ses prestations en live, et en attendant enfoncez-vous bien dans le crâne les 9 titres de leur premier CD.

Chronique : 17 novembre 2008
Chroniqueur : Black.Roger

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UOKNAL est un groupe Parisien formé en novembre 2007. Un an d’existance donc, et un premier album d’un coup! Pas de démos, d’EP ou autres choses, nan, un album directement. Avec un titre du genre “This Is Ultraviolence”, faut s’attendre à du gros bourrinage. Et effectivement, 33 minutes, neuf morceaux, un mélange Black/Death teinté de mélodies par-ci par-là mais bourrinage. J’ai eu la chance de voir UOKNAL en concert à Wavre, par chez moi, et donc, ca envoie du béton. Il faut dire que CL est un chanteur qui donne toute l’ambiance froide, sale et directe dans ta gueule. Bref. Passons directement à l’album!

Violent. Totalement violent, c’est le but principal et ca le rempli. On a droit ici à un très bon black/death concocté aux oignons, qui me rappelle un peu FORNICATION, BELPHEGOR (surtout), la touche mélodique pourrait rappeller parfois les vieux DISSECTION mais un peu seulement. UOKNAL prend les influences de partout, riffs thrash, death, death mélodique, black… On tourne de la tête et ça part dans tous les sens. CL se donne à coeur joie aux doublages black/death des voix, CM blaste quasiment sans arrêt tout en marquant très bien les passages plus ‘calmes’, etc. “Back To Dust” commence par un poing dans la gu..e, “Have No Fear” et ses sublimes passages mélodiques pourra clairement être un hymne en concert, “Prisoners We Are” est la plus froide de l’album et donne vraiment un ‘truc’ en plus, “The End Of Days” portant bien son nom qui termine l’album en gros mastodon, bref… Bourrin et bien foutu!

La production est raw, raw dans le sens “sans concessions”, c’est donc parfait pour un album du genre. UOKNAL a opté pour l’optique “TRANCHANT” et c’est totalement le cas. Maintenant, malgré la courte durée deu CD, l’album semble parfois stagner dans un style propre à lui mais ‘trop’ justement, certains morceaux se ressemble tant niveau composition qu’au niveau des tempos. Un peu dommage, mais il faut garder en tête que le groupe existe depuis un an et nous sort directement un album de très bonne facture, que ce soit en fond ou en forme, car effectivement le packaging est professionel et beau. Donc, sortez, allez les voir en concerts, achetez cet album, supportez la scène! UOKNAL, c’est du TRÈS bon, mangez-en!

Par déhà